samedi 17 avril 2021

LES DIX ANS DE LA COOPÉRATIVE "ICYIEZERE-MUSHA" (ESPOIR-MUSHA) AU RWANDA

En ce samedi 10 avril 2021, la coopérative Icyizere-Musha fêtait ses 10 ans. Attenante à la Communauté de Musha, fondée au Rwanda en 2010, elle a vu le jour fin 2011 afin de proposer un avenir aux élèves qui allaient terminer leur formation en coupe-couture dans notre école.
La Coopérative ICYIEZERE MUSHA

Notre Mère Générale, à qui la demande avait été faite lors de l’une de ses visites au Rwanda, a répondu : « c’est une très bonne idée, on vous aidera » ! Rien de moins que cela, qui nous rappelle la parole de notre évêque, Mgr Gilson, lors de la célébration solennelle du centenaire de notre Père Fondateur en septembre 1982 au Mans : « Fondez, on vous aidera » !

Cette coopérative en coupe-couture et tricot a commencé dans un ‘cagibi’ loué en face de chez nous avec 37 jeunes. Les défis étaient importants : il fallait travailler et travailler ensemble, être compétitives sur le marché du travail et surtout offrir une qualité de fabrication.

Un petit écolier, tellement heureux
d'avoir un bel uniforme...
Grâce aux démarches inlassables de la présidente, Sœur Marie Jean-Bosco, et au travail assidu des membres qui se succédèrent jusqu’à aujourd’hui, la coopérative a obtenu une reconnaissance officielle de l’État et continue son œuvre de formation, de fabrication et d’espoir. Les commandes proviennent surtout des écoles pour la fabrication des uniformes.
Exemples d'uniformes fabriqués à la Coopérative
Soeur Marie Jean Bosco
Présidente de la Coopérative
Pour durer dans cette mission de la coopérative, inspirons-nous des paroles de sœur Marie Jean-Bosco prononcées lors de cette dernière fête : « Ici, on ne vient pas pour soi, ni pour travailler pour soi seul. Nous faisons tout ensemble, en nous respectant et travaillant ensemble, selon la devise de la coopérative. Ici nous mettons tout en commun jusqu’à devenir unis comme dans une famille. »
Savoir-faire et efficacité.
Ici Anne-Marie, notre tricoteuse chevronnée.


Quelques membres de la coopérative

Cours de formation et de perfectionnement avec Augustin.


Cadeaux pour l'assiduité des membres

Les piliers de la Coopérative depuis le début ou
les "médaillées" de la Coop'

L'ambiance du jour de fête...

vendredi 9 avril 2021

NOTRE RÉSIDENCE SERVICE FÊTE SES 10 ANS

Dix ans déjà !


C’est avec une immense gratitude que nous jetons un regard sur ces dix dernières années, les dix premières, nous l’espérons, d’une longue aventure.

Dix ans et tant de visages…

Visage de nos résidents, marqués par l’âge, souvent inquiets à l’aube d’une nouvelle étape de leur vie, et si vite rassurés, retrouvant chez nous – qui deviendra vite chez eux- un environnement familier, chaleureux et une sécurité qu’ils croyaient perdue. Quelle joie de pouvoir apporter leurs meubles et ces objets quotidiens qui leur sont un lien avec tous ceux qu’ils aiment et continuent à leur être présents et à les visiter ! Quel réconfort que de pouvoir continuer à mener librement une vie sociale active en partageant le temps du repas avec les autres résidents, au travers des ateliers d’animation et des activités organisées régulièrement et grâce à tant de rencontres ! 
Quelle tranquillité que de disposer « à la maison » de tous les services nécessaires au confort quotidien et que de pouvoir se promener dans le parc ! 
Quelle paix, enfin, que de disposer d’un espace spirituel où se ressourcer et continuer à vivre leur Foi, en contact avec la Communauté !

Visages des familles, des proches, des amis, avec qui tant de liens se sont tissés et se maintiennent au cours des années.

Visages de nos employés, qui mettent chaque jour leur compétence et leur gentillesse, au service des résidents, et qui ont si bien permis de maintenir le calme et la vie de la résidence en ces temps difficiles de COVID. A tous et chacun, merci !

Visages de nos Sœurs, engagées au quotidien pour donner à notre résidence ce « petit supplément d’âme » par leur accueil, leur préoccupation quotidienne et par leur prière.


Nous rendons grâce à Dieu pour cette mission de service vécue dans la simplicité, le dévouement, la joie. Même si la fête reste intime à cause de la situation sanitaire, nous vous invitons à vous joindre à nous dans l’action de grâce et la prière… et pourquoi pas, le temps venu, à venir nous connaître et nous visiter…

En attendant, retrouvez-nous sur notre page web: 

samedi 27 mars 2021

OPÉRATION BOL DE PÀTES 2021


Pour la huitième fois consécutive, et pour marquer ce temps de Carême, notre Lycée Joseph Roussel a organisé le désormais célèbre repas « bol de pâtes. » La formule consiste à manger des pâtes à volonté et une pomme, et de reverser le bénéfice de ce repas "allégé" à un projet solidaire.
Objectif 2021: participer aux frais de construction d’un lave-mains au Rwanda : canalisation, maçonnerie, faïence. Le contexte sanitaire COVID au Rwanda demande que devant toutes les collectivités cette installation soit mise en place.
Notre lycée du Mans sous tutelle de la Congrégation des sœurs de l’Enfant-Jésus s’est donc mis en relation avec le lycée professionnel de Zaza au Rwanda, également dépendant de la Congrégation, permettant ainsi de concrétiser directement notre lien.
Les inscriptions pour les volontaires du 24 et /ou du 26 mars, ont totalisé 210 participants dont 62 personnes qui ont participé les 2 fois.

Ce moment a été partagé au rythme de la musique rwandaise, avec tambour et shaker traditionnels accompagnant les voix de nos sœurs rwandaises habitant au Mans !

Une réussite, alors à tous, un grand MURAKOZE !

samedi 20 mars 2021

BIENHEUREUSE CASSE!

Grand fracas au réfectoire ! Notre vieux casier à bouteilles, après des années de bons et loyaux services, vient de rendre le dernier soupir, laissant notre pauvre Sœur, qui terminait tranquillement de mettre le couvert, les pieds dans l’eau, entourée de bris de verre, l’anse devenue inutile à la main, plutôt déconcertée d’avoir mis en œuvre, de façon fort involontaire, les mystérieuses paroles du Livre des Juges : « Ils sonnèrent du cor et brisèrent les cruches qu’ils tenaient à la main » Jg 7,19

Nous qui étions si fières d’avoir été bien en avance sur l’Encyclique du Pape François «Laudato Si» en réutilisant depuis des années nos bouteilles d’eau en verre !

Les dégâts réparés, la vie reprend, mais le manque de cet objet, apparemment si banal, se fait bientôt sentir. Voilà que l’absence de notre casier en plastique vient nous interroger… Avons-nous tenue pour acquise sa durabilité sans faille et avons-nous arrêté d’en prendre soin ? Avons-nous été attentives à déceler ses fissures et les signes avant-coureurs de sa rupture ? Avons-nous su apprécier son utilité au quotidien et en rendre grâce ?
Plus largement, comme le prophète qui « ne brise pas le roseau froissé et n’éteint pas la mèche qui faiblit », (Isaíe 42,3) qu’en est-il de notre sensibilité à ce, et surtout à CEUX qui nous entourent ? Savons-nous encore voir les services rendus au quotidien, dans la discrétion, et les remercier ? Savons-nous encore observer les signes de lassitude, écouter les paroles de détresse, prévenir les découragements de ceux qui nous sont proches ? Nous réjouissons-nous de leurs talents et de leurs joies ? Voilà un beau chemin de conversion pour ce temps de Carême…

Jésus dans l’Évangile sait poser sur les autres ce regard qui discerne leur grandeur dans la faiblesse, leur fragilité dans la force.
Le regard de Jésus sur le monde. Auteur inconnu,

Ainsi loue t’Il l’obole de la pauvre veuve : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres » Mc 12,43

Il discerne les doutes et les interrogations de Nathanaël : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » Jn 1,48

Il prévient et accueille la faiblesse de Pierre qui pourtant paraît être un roc : « Quand tu seras revenu, affermis tes frères » Lc 22,32

Il partage la joie toute simple de la femme retrouvant sa monnaie perdue : « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue » Luc 14,9

Il offre un espace et un temps de repos au disciples fatigués : « Venez à l’écart, dans un endroit désert et reposez-vous un peu » Mc 6, 31, ou encore : « Venez manger » Jn 21, 12

Il nous invite à cultiver cet espace intérieur d’écoute et d’accueil où les autres peuvent venir se reposer, se ressourcer, se reconstruire, Il nous appelle à les porter par notre regard bienveillant, notre attention et notre prière.

Et voilà où nous élève notre cher vieux casier à bouteilles !

« Bienheureuse faute qui nous a valu un tel Rédempteur », entendrons-nous bientôt dans la liturgie de la nuit pascale.

Plus modestement, bienheureuse casse, qui pourrait nous donner un cœur plus sensible et un regard neuf !

vendredi 19 mars 2021

PREMIÈRE PROFESSION ET ENTRÉES AU NOVICIAT AU RWANDA

Rendons grâce au Seigneur pour nos nouvelles soeurs: Soeur Marie Esperance (Pélagie), Soeur Marie Denise (Denyse) et Soeur Marie Joseph (Berthe).

De gauche à droite: Soeur Marie Joseph, Soeur Marie Denise, Soeur Marie Espérance


En l' honneur des 150 ans des apparitions de Pontmain (Notre Dame de l'Espérance), de Mère Marie Cécile (qui a ouvert les portes du Rwanda à la Congrégation et dont le prénom de Baptême est Denise), de Saint Joseph (notre Patron secondaire, en cette année qui lui est Consacrée).

Le Noviciat au complet.

Et loué soit le Seigneur pour la première Profession de notre Soeur Marie Victoria le 14 février dernier. Clin d'œil du Seigneur, notre Soeur est originaire du Burundi où nos premières Sœurs missionnaires commencèrent l'aventure de notre Congrégation sur le continent africain en 1984, avant de devoir partir pour le Rwanda. La semence continue à donner du fruit!

Soeur Marie Victoria

Que le Seigneur les bénisse et les garde toujours.


jeudi 11 février 2021

SUIVRE LE CHRIST... PAR TOUS LES TEMPS!

« Et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur !» (Dn 3,70)                            
Après la danse légère des flocons, si peu coutumière à nos hivers sarthois, la neige a pour un temps recouvert notre environnement et transformé nos paysages habituels. En silence (car la beauté ne fait pas de bruit), notre univers s’est pacifié, unifié par la blancheur de ce manteau immaculé.

        Dieu tonne à pleine voix : « Merveilles ! »
        Il opère de grandes choses que nous ignorons.
        Quand il dit à la neige : « Descends sur la terre ! » 
                                                                            (Job 37,6)
Au-delà de la joyeuse curiosité de nos jeunes Sœurs rwandaises qui découvrent ce «miracle» pour la première fois, au-delà des défis d’organisation pour notre Résidence-Service ou pour notre Lycée, ce cadeau du ciel, rare dans notre ville du Mans, nous invite au silence et à la contemplation.

Dans la Bible, le prophète Isaïe compare d’ailleurs le travail de la Parole de Dieu dans le cœur de l’homme à…
        …la pluie et la neige qui descendent des cieux
        et n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,
        sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer… (Isaïe 55,10)
















Pour nous, Sœurs de l’Enfant Jésus, la neige d’aujourd’hui nous rappelle celle du 5 août 358, en plein été, (n’avons-nous pas été fondées un 5 août ?) lorsqu’une chute de neige sur le mont Esquilin à Rome inspira au Pape Libère la construction de la Basilique de Sainte Marie Majeure, qui abrite aujourd’hui les reliques de la mangeoire de l’Enfant Jésus de Bethléem. Impossible de pas y penser !

Comment ne pas évoquer la petite Thérèse de Lisieux, Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, qui demandait la neige à Jésus comme cadeau de Profession, le 24 juin 1888 et qui fut exaucée !


Comment oublier, en ce jour où nous fêtons Notre-Dame de Lourdes, la petite Bernadette agenouillée dans la neige en ce mois de février 1858, pour contempler « La Belle Dame » et prier pour la conversion des pécheurs.

        « Venez donc et discutons, dit le Seigneur.
        Si vos péchés sont rouges comme l’écarlate,
        ils deviendront blancs comme la neige » (Isaïe 1,18)
En ces temps ou la COVID 19 et ses terribles conséquences plongent le monde dans l’hiver de l’incertitude et de la douleur, la Vierge de Lourdes, sous la neige, nous invite à offrir la chaleur de notre prière et de notre solidarité à tant de malades, à tant de soignants qui luttent avec la plus grande abnégation (car le bien non plus ne fait pas de bruit), à tant de personnes qui souffrent et attendent un geste de partage, une main tendue.
Marcher dans la neige laisse des traces, qui bientôt s’effaceront. Quelles empreintes durables voulons-nous laisser dans ce monde qui attend de nous un authentique témoignage de notre appartenance au Christ ? Est-ce une coïncidence si Saint Jean-Paul II dans son exhortation « Vita Consacrata » du 25 mars 1996, en la fête de l’Annonciation, choisit justement comme référence pour notre Vie Consacrée l’Évangile de la Transfiguration, où les vêtements du Christ « devinrent blancs comme la neige » ? (Mt 28,3)

Les circonstances sont difficiles, mais si nous mettons nos pas dans ceux du Christ avec confiance, rien n’est impossible…
Alors, en temps de neige et en tous temps, « cherchons sa trace et son visage » (Didier Rimaud, Liturgie des Heures) et suivons-le sans crainte !